Nouvelles nuits de Paris. Dix histoires de comportement. Paris by night hunter. Drogues, alcools, prostitution, cibiches, obscurcissent l’atmosphère délétère. Remuent des personnages pressés, filles, flics, truands, au cours d’aventures qui ont du mal à se terminer bien dans cette suite de petits films en noir et blanc. Les bistrots, autant de hublots trouant la nuit, les bars, les brasseries, scènes propices aux règlements de comptes, fric facile dans une société où l’espoir pointe à peine. Chacun cherche à prendre de vitesse son voisin, les sentiments sont noyés ; rarement ils surnagent. On tapine, menace, flingue, végète en eau trouble. On se traite de tous les noms dans cette société bien implantée. La vie ne dure qu’une suite de minutes. Le monde se perd, tâtonne ; le braqueur met la dernière main à son projet. Les personnages de Marc Villard surfent sur un monde instable. Une priorité : tirer son épingle du jeu. Pendant ce temps défilent en bandeau des noms de gens célèbres, quelques gloires, des rengaines, des refrains, qui sont autant de supports de l’univers de Marc Villard porté par une prose châtiée.
Alfred Eibel.
Rivages/Noir, 280 p. 8,80 €.