Pierre Lombard vient de quitter un éditeur spécialisé dans le sandwich littéraire à la portée d’un lectorat qui ne lit pas d’habitude. Pour Pierre Lombard, il faut qu’un livre soit un aliment ou un fortifiant de l’esprit comme le suggérait Albert t’Serstevens. Œuvres fortes qui font partie de ces libraires anticonformistes qui se font rares mais qui existent toujours, avec lesquels Pierre Lombard approfondit sa propre existence. Il se demande au bout du compte si la vraie vie ne gît pas au fond de ces œuvres et que la vie courante, banale, grise n’est qu’une illusion de plus sur ce que nous sommes. Et voici que Pierre Lombard sans travail traîne ses guêtres, rencontre quelques amis, revoit son ex-femme Muriel. Il apparait alors comme un de ces personnages angoissés dignes de Georges Simenon. Une vie faite de déceptions, de dérapages mais également de rencontres imprévisibles. Voici soudain que Pierre Lombard reprend du service en représentant de petites maisons d’édition auprès d’un certain type de libraires derniers défenseurs d’écrivains oubliés. Un tournant dans la vie de Pierre Lombard. De nouveaux horizons, de nouvelles perspectives, un ciel plus clair. Roman écrit dans une prose juste de ton. (Christian Estèbe a été représentant en librairie pendant trente ans).
Alfred Eibel.
Éditions Finitude, 220 p. 17,50 €.