Dictionnaire amoureux de l’opéra, d’Alain Duault, Plon, 1073 p., 28 €.
En feuilletant le dictionnaire d’Alain Duault, poète, écrivain, je m’aperçois que j’ai vu sur scène ou écouté sur microsillons, ce qui n’était pas évident pour moi, une belle brochette de représentants du bel canto.
Maria Cebotari (mais où ais-je pu l’entendre?)
Lisa Della Casa à l’opéra de Vienne dans Arabella de Richard Strauss (Une fois entendue, jamais oubliée, note Alain Duault). C’est bien mon avis après tant d’années.
Fedor Chaliapine dans le film de Georg Wilhelm Pabst (1885-1967) Don Quichotte (1933) scénario ou dialogues, je ne m’en souviens plus, de Paul Morand.
Anton Dermota à Vienne dans Tristan et Isolde.
Kirsten Flagstad au Victoria Hall de Genève il y a une éternité.
Nicolai Gedda dans Le pays du sourire de Franz Lehar.
33 tours EMI 1C 149-03 047/48 M. Dacapo sous le titre de : Lehar : Das Land des Lächelns.
Lisa : Elisabeth Schwarzkopf
Gustav : Erich Kunz
Prinz Sou-Chong : Nicolai Gedda
Mi : Emmy Loose
Tschang : Otokar Kraus
Fu-Li : Felix Kenz
Diener : André Mattoni
L’orchestre philarmonique de Londres dirigé par Otto Ackermann. Enregistré le 17,19-20 avril + juin, 1953, à Londres.
Benjamin Britten et Peter Pears à Vienne. Pears chantant des airs de Britten sans doute, accompagné au piano par Benjamin Britten.
Elisabeth Schwarzkopf à l’opéra de Vienne et lors de ses vocalises à la pension Opernring à Vienne, dans les années 50.
Renata Tebaldi (mais où?).
Benjamin Gigli interprétant des chansons napolitaines à la radio dans les années 40.
Sur microsillons : Martha Mödl, Mady Mesplé, Georges Thil, Lotte Lehmann, Géori Boué, Montserrat Caballé (grâce à cet extraordinaire bonhomme que fut Jean Domarchi) Boris Christoff, Régine Crespin, Mario del Monaco à Vienne.
N’étant qu’un mélomane pusillanime j’ai apprécié à sa juste valeur l’exercice difficile, néanmoins accompli, d’Alain Duault quant à distinguer les mérites de chacun des interprètes de ce dictionnaire qui est une mine inépuisable.
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J’étais persuadé que Le mineur et le canari de Catherine Sofonoff obtiendrait quelque chose. Son livre a figuré sur la liste de plusieurs prix littéraires. Malheureusement il n’a pas été retenu. Vite oublié.
Parler de l’écoulement des jours, sans jamais tomber dans le nombrilisme, exige une plume subtile, une mise en veilleuse de soi, un intérêt réel pour son voisin, et pour la plus petite variation de lumière, le tout avec détermination, appelons cela le style. Il serait temps que l’on s’intéressât davantage à cet écrivain genevois qui a peu publié, des livres-filature, aux éditions Zoé à Genève.
Alfred Eibel