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Archives Mensuelles: septembre 2019

Un cheval dans la tête, de Sylvie Krier

Nous sommes loin de la vie champêtre de Madeleine Scudéry. Un galop vers la liberté est ce qu’espère Jack en élevant des chevaux. À considérer comme le moins raisonnable, cette condition de l’homme n’appartient à aucun maître. Jack est aidé par un personnage trouble, tant de servitudes consenties. Les dettes s’accumulent. Il faut saisir le mors et s’y faire. C’est un corps à corps avec la nature. Apparaissent des personnages imprévus au départ du choix de vie de Jack. Une adolescente dont on imagine qu’elle se cherche ; un autre qui renferme une énigme dont le sens n’est pas clair. Une tranquillité impossible s’impose à Jack, aller devant soi, affronter les passages difficiles de la vie. Un miracle advient. Une aide inattendue va permettre à Jack de se tirer d’affaire. Mais il y a le revers de la médaille. Les conflits s’accumulent, on se débonde, on lève le coude, on perd de vue l’essentiel. On perd la tête. Pour Jack, il s’agit d’une suite de rêves qui s’écroulent. On se croirait chez les marginaux de l’Ouest agricole d’Amérique, non sans passes d’armes, interrogations diverses. Jack sent son équilibre vaciller. Cette suite de tableaux imaginée par Sylvie Krier, les idées fortes et simples qu’elle met en avant, la véracité du détail font que tout ce qui se présente devient une sorte d’épopée aux actions héroïques.

Alfred Eibel.

Serge Safran éditeur, 208 p., 17,90 €.

 
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Publié par le septembre 27, 2019 dans Uncategorized