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Archives Mensuelles: décembre 2017

Gustave Roud. La plume et le regard. Sous la direction de Daniel Maggetti et Philippe Kaenel

Gustave Roud (1897 – 1976), grand poète suisse de langue française, devant ses paysages, ses horizons, ses saisons. Chez lui à Carrouges, dans sa ferme, il est entouré de peintures, dessins, natures mortes, frontispices, fleurs en grand nombre, des photos, celles qu’il a prises, qu’il savait cadrer sans oublier son ombre. Gustave Roud, c’est un regard sur la campagne vaudoise et les villageois. Couché dans les champs en quête du « pur regard » et de la « voix juste ». Il sent que sa campagne est perdue. Poursuit néanmoins sa quête. Il songe à Rimbaud, à Georg Trakl. Paul Cézanne l’inspire. Sa grande préoccupation : faire partager ses émotions au lecteur.

Alfred Eibel.

Éditions Infolio, 345 p. 42 €.

 
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Publié par le décembre 7, 2017 dans Uncategorized

 

Chez Gustave Roud. Une demeure en poésie. Photographies de Philippe Pache et de Gustave Roud, sous la direction d’Anne-Frédérique Schläpfer

Poète, critique littéraire, photographe, traducteur de Hölderlin et Georg Trakl, voici le grand Gustave Roud (1897 – 1976) illustré d’une septentaine de photographies. Poète immobile, une souche, encore que le temps l’amène à parcourir la Suisse. Sa maison appartient aux lois immuables de la nature, une maison où l’on verrait bien chuchoter Jane Austen et les sœurs Brontë. Signe d’un avertissement inexplicable, cette maison fait connaître au poète un événement à distance. Des amis vont bientôt l’envahir. Gustave Roud est entouré du poète Philippe Jaccottet et des souvenirs de beaux et bons repas selon Georges Borgeaud.

 

Alfred Eibel.

Éditions Infolio, 124 p. 20 €.

 
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Publié par le décembre 7, 2017 dans Uncategorized

 

Le Château des fous, d’Adalbert Stifter

Écrivain autrichien Adalbert Stifter (1805-1868) possède une vision éminemment personnelle de la vie. Il plonge dans le mystère des hommes et des femmes, touche à leur inviolabilité. Ce qui le met en fermentation c’est la nature qui supplante le passé, s’y substitue et qui par voie de conséquence l’amène à décrypter les énigmes du monde. A Fichtau dans les Alpes se dresse le château de Rothenstein et ses dépendances. La dynastie des comtes de Scharnast n’a cessé de contribuer à la lente dégradation du château jusqu’aux décombres. C’est pourquoi l’arrivée à Fichtau du jeune Heinrich amateur de vieilles pierres intrigue les habitués de L’Auberge de la verte Fichtau. Néanmoins la bonne humeur de ce garçon excentrique étonne, son entregent surprend. Heinrich trouve vite sa place dans un paysage fermement construit digne de Ferdinand Holder (1853-1918). Heinrich fait la connaissance de Anna dont il tombe amoureux. Des prémices on passe à une forte inclination envers la bien-aimée aux serments répétés de fidélité, de sagesse, de plaisirs simples, d’attentions particulières, de choses diverses qui inspirent le respect. Adalbert Stifter dans une langue qui n’en finit pas d’inventorier, de nommer, de humer le parfum de la vie, sans mièvrerie, mais davantage comme une route sans fin qui risque de priver le lecteur de respiration. Ce qui a fait dire à Gustave Roud (1897-1976) que la langue de Stifter est « envoûtante à force d’être métronomique ». Maniant l’allégorie, Stifter met en parallèle la notion de désastre avec comme corollaire la béatitude liée à l’enfance, dans un monde paisible, inspiré, une bouffée d’air frais après un ciel assombri.

 

Alfred Eibel

Editions Circé

Admirable traduction de Frédérique Laurent

115 p., 15,50 €.

 
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Publié par le décembre 5, 2017 dans Uncategorized