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Archives Mensuelles: mars 2011

Qui a assassiné Mozart ? Et autres énigmes musicales, de E.W. Heine.

Mozart était franc-maçon, membre de la loge viennoise. Tenu au secret concernant les réunions, secrètes bien entendu. Wolfgang n’a pas su retenir sa langue. Par le truchement de Tamino de La flûte enchantée, il a lâché quelques indiscrétions qui lui ont été fatales. Qui a décapité le corps de Haydn ? Dans quel but s’est-on emparé de sa tête ? On lira avec stupéfaction le compte rendu de  E.W. Heine. Laid, inculte, bavard, cupide, sans cœur, maladif et malodorant, mal luné et grotesque, parfaitement antipathique, le plus étonnant avec le célèbre violoniste Paganini qui mérite autant que Mozart le titre de divin. Il a envoûté tous les publics et quelques jolies femmes. N’a-t-on pas dit de lui qu’il était le meilleur représentant de Satan sur terre ? Le mécène qui a permis à Hector Berlioz de sortir de ses difficultés financières en lui faisant bénéficier d’un montant de 20.000 francs, était-ce lui, Paganini, l’avaricieux ? Fonctionnaire attaché à l’administration judiciaire, Peter Ilitch Tchaïkovsky est surtout célèbre en tant que compositeur. « Sans la musique on deviendrait fou » ne cessait-il pas de proclamer faisant la cour à une jeune femme, lui qui en a ému plusieurs. Malheureusement ses pulsions homosexuelles furent les plus fortes, attiré qu’il était par les jolis garçons. Il craignait le scandale, un procès, la prison. L’a-t-on supprimé pour lui éviter l’infamie ?  E.W. Heine est précis, prudent, pondéré, d’une parfaite clarté dans ses exposés.

Alfred Eibel

Les Editions du Sonneur, 110 p., 14 €.

 

 
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Publié par le mars 31, 2011 dans Uncategorized

 

Leo Slezak : Portrait de Gustav Mahler

Je ne serai jamais assez reconnaissant d’avoir eu la chance sept ans durant, sans interruption, d’avoir pu travailler sous sa direction, dans une période tourmentée, d’oppression de ma vie d’artiste.

A dire vrai, en tant que chef d’orchestre il était difficile. Je dirais même plus, insupportable. Quand il répétait avec nous, dans une salle spécialement aménagée à cet usage, le ressentiment ou la rancœur qu’il pouvait éprouver à notre égard disparaissait comme par enchantement. Les tracas quotidiens étaient oubliés. Nous les chanteurs étions fiers de travailler avec un génie en dépit de plusieurs obstacles.
Mahler se donnait à fond, ne se ménageait guère. Pris dans le feu de l’action, il était méconnaissable ; il exigeait la même passion de notre part.
S’attarder un seul instant sur son confort personnel lui paraissait une entorse faite à ce qu’il considérait comme l’art suprême. Sans hésitation, il fallait abandonner, sacrifier tout ce qui touche de près ou de loin à sa propre personne, à la nôtre, y compris la famille.
Imaginer qu’un de ses chanteurs puisse participer à une tournée lui était intolérable. Sauf en cas d’urgence. Je me suis décidé à lui parler de mon cas lors d’une cérémonie religieuse à laquelle il participait. Je prenais alors mon courage à deux mains. En cas de contrariété il pouvait être de mauvaise humeur pendant un temps indéterminé. Il indisposait les membres de la direction. C’était son état d’esprit, sa disposition d’humeur, étudiée, à mon avis trop recherchée. Il lui arrivait de faire marche arrière et de tout reporter à un autre jour lors d’une nouvelle répétition.
Cela dit, il fallait bien qu’un jour nous atteignissions la perfection.
Le cœur battant je l’interrogeais.
En tant que directeur de l’opéra il tenta de deviner les raisons de ma visite tout en se montrant extrêmement réservé.
– En quoi puis-je vous être utile ?
– Monsieur le Directeur je voudrais pendant deux jours chanter à Graz. Je vous demande de ce fait un congé de quatre jours.
– Incroyable ! Vous vous êtes déjà absenté une fois !!
– Vous vous trompez, je n’ai pas bougé depuis des semaines.
Sur son bureau se trouvait une planche sur laquelle figuraient une trentaine de boutons. Sous chaque bouton était inscrit le nom du fonctionnaire attaché à l’opéra. Il lui était donc facile, appuyant sur l’un de ces boutons, de faire venir à tout instant un responsable.
Mahler se précipita alors en pestant et appuya du plat de la main sur une douzaine, peut-être même sur quinzaine de boutons. Il exigea que le professeur Wondra apparaisse séance tenante. Ce professeur était responsable des congés pris par les chanteurs et les cantatrices. Il s’agissait pour Mahler de me confondre, d’admettre l’absurdité de ma démarche.
Toutes les portes s’ouvrirent d’un seul coup.
Un certain Sgaliter se précipita hors d’haleine un bloc sténo à la main.
– Qu’y-a-t-il monsieur le directeur ?
– Pas vous ! Dehors !
Un nommé Ranninger accourut, pâle comme un linge, un trousseau de clefs à la main. Il fallait ouvrir un grand coffre.
Un autre fonctionnaire arriva en quatrième vitesse.

Le secrétaire Schlader se précipita, suivi par des inspecteurs, des accessoiristes, tous le souffle coupé, même les pompiers en uniforme furent présent lance d’incendie à la main, prêt à intervenir.
Seul un nommé Wondras Knopf, commis de son état, brilla par son absence.

Un mot en appela un autre, la situation commençait à se dégrader, le ton monta de quelques degrés, la tension se fit grande et ma patience atteignit ses limites.

Furieux, je quittai la salle. J’en avais marre des hostilités. Par inadvertance, je marchai sur les pieds d’un nommé Harringer. Mes collègues qui faisaient le pied de grue finirent par prendre la fuite.

Je rentrai chez moi ventre à terre. Je raconte ma mésaventure à ma femme Elsa, jurant qu’il m’étais impossible d’assister plus longtemps à ce que j’appelai un affrontement pour ne pas dire un affront.

Quelques minutes plus tard le calme était revenu. J’étais serein. Me voilà sur scène avec Gustav Mahler au pupitre et instantanément mon amertume se dissipa, mon indignation s’effaça, bref, je comparais cette situation à une prairie après la fonte des neiges.

Ce genre d’évènements se produisit plusieurs fois au cours d’une année. Je mentirais en disant que ce fut agréable. Quand je pense aux heures merveilleuses passées sous la direction de cet homme ; à tout ce que cet homme m’a apporté comme souvenirs enchanteurs, on comprendra que je ne peux conserver de Gustav Mahler que les grands moments en sa compagnie. Les désagréments s’oublient facilement comparés aux états de grâce. Je songe au cycle Mozart, à L’enlèvement au sérail, à Cosi fan tutte, à La flûte enchantée, à une foule d’autres moments magiques. Les répétitions furent pour moi des plus stimulantes, de véritables progrès. Toute remarque de sa part fur pour moi un don inestimable. Il ne nous serait pas venu à l’idée de ne pas assister aux répétitions qui ne nous concernaient pas directement. Sa méthode de travail : tirer de chaque chanteur le meilleur de lui-même.

Extrait de Lachen mit Slezak (Rire avec Slezak) (traduit de l’allemand par Alfred Eibel).

Léo Slezak (1873-1946). L’un des grand ténors de son époque. Il possédait un robuste sens de l’humour, une verdeur dans l’expression. C’était un homme puissant et combatif.

(à suivre)

 

 
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Publié par le mars 31, 2011 dans Uncategorized

 

Infolettre France Univers – le retour

Chers amis, chers lecteurs,

Après un silence de cinq mois, imputable à une avarie de notre système informatique (la meilleure et la pire des choses comme la langue selon Ésope), nous avons le plaisir de reprendre la diffusion de notre Infolettre mensuelle, dans l’espoir de n’avoir pas égaré trop d’adresses et en direction de quelques destinataires nouveaux.

Nous signalons à ces derniers que, au cas improbable mais toujours possible où ils ne parviendraient pas à ouvrir le document ci-joint, par exemple s’ils ne sont pas encore équipés d’un logiciel PDF (à se procurer d’urgence, en toute simplicité et gratuitement auprès de :www.01net.com/telecharger/ ), ils peuvent consulter notre lettre d’informations culturelles sur la Toile en suivant le lien :www.france-univers.over-blog.org/

Nous rappelons que vous pouvez nous faire part de vos activités présentes ou à venir, dont nous nous efforçons de rendre compte à titre de partenariat amical, auprès de plusieurs centaines de personnalités ou d’organismes du monde culturel et médiatique. Notre Infolettre est également très consultée par la voie Internet.

Nous vous remercions de votre aimable attention et vous souhaitons bonne lecture !

France Univers Prom

Et ceci est le texte d’accompagnement de la lettre de mars N° 25 :

Chers lecteurs,

Nous avons le plaisir de vous adresser notre Infolettre de mars.

Il est également possible de la lire en suivant le lien :  www.france-univers.over-blog.org/

Vous y trouverez des « brèves » culturelles concernant les Éditions France Univers et notre réseau amical, qui ne cesse de s’élargir.

Merci à tous ceux qui nous adressent des informations, que nous nous efforçons de répercuter.

Bonne lecture !

France Univers Prom

 

France Univers Édition-Production

3, rue d’Estienne-d’Orves – 92110 Clichy-la-Garenne – France

33(0)1 47 37 89 12

6 33(0)1 47 30 85 63

* france.univers@wanadoo.fr

: www.editionsfranceunivers.com

œ L’Infolettre www.france-univers.over-blog.org/

 

 

 
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Publié par le mars 27, 2011 dans Uncategorized

 

La carte de Guido. Un pèlerinage européen, de Kenneth White

Kenneth White ou les vagabondages pédestres géopoétiques, une formule qui convient parfaitement à ses déplacements en Europe. Glasgow, son lieu de naissance, est un vaste chaudron aux multiples flammes. L’énumération seule des lieux produit sur lui un enchantement, une incitation à y aller voir de plus près, comment les gens se définissent, se déplacent, se nourrissent, parlent, placent leurs ambitions. Il note des conversations entendues par ci par là, à Venise, en Irlande, à Trieste, à Bilbao, à Munich, en profite pour faire escale dans les bibliothèques. L’Indien d’autrefois collait l’oreille au sol pour entendre les cavaliers venir à sa rencontre ; Kenneth White, tend l’oreille dans ses pérégrinations, pour entendre, surprendre, distinguer, par où l’homme rejoint le bel aujourd’hui ; par où ses flâneries ouvrent de nouvelles perspectives. En se faisant pèlerin il est en quête de rencontres providentielles, ce qui lui permettra de serrer chaleureusement les mains d’un frère au sens monastique du mot. Il n’oublie pas ses écrivains de chevet, Nietzsche, Joyce, Rilke. Il sait qu’une journée n’est pas perdue si l’insoupçonné vient à lui au hasard d’une Europe heureuse. S’il y a un peu du Don Quichotte en lui ce n’est pas pour entretenir la confusion ; c’est pour souligner ce qui relie l’homme au cosmos. C’est par cet aspect qu’il n’est plus un étranger sur terre, ce qui sous entend une probable communion.

Alfred Eibel

Albin Michel, 210 p., 19 €.

 

 
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Publié par le mars 27, 2011 dans Uncategorized

 

Éloge d’Hélène Sturm

Si vous fréquentez Facebook et y nouez des affinités électives, vous croiserez tôt ou tard une bonne fée aux mille visages, qui vous prendra dans ses rets et ne vous lâchera plus. Hélène Sturm est une magicienne du verbe, une reine du « bref », qui accompagne chaque jour le lever de dizaines de fidèles en leur donnant la force d’attaquer une nouvelle journée. Virtuose du billet minimaliste, elle fait penser à ces peintres qui arrivent à représenter l’univers sur une tête d’épingle. Une phrase lui suffit à capter l’intégralité d’un un moment de vie, à esquisser fermement, en son arrière-plan, des lignes de fuites ouvertes sur tous les possibles. Le quiproquo, le double sens, la dérision, le dialogue de sourds, les infimes décalages qui s’insinuent dans nos « parleries » quotidiennes sont sa matière première, dont elle use autant pour ses propres créations que pour inciter ses correspondants à entrer en lice. Car ses textes, résolument ouverts, incitent immédiatement le lecteur à la réplique. Hélène accueille et commente non sans malice les contributions, qui se relaient l’une l’autre au fil des heures, rivalisant de finesse et de loufoquerie. Ces inventions, joutes et jongleries verbales  ont permis à une petite et fort active communauté de vrais Amis de s’agréger en un atelier informel hautement productif. Il suffit d’y être entré une fois, d’en avoir goûté la chaleur et la créativité pour souhaiter en devenir membre à vie. Cette « production » collective, journellement renouvelée, tire pleinement avantage de l’éphémérité de la Toile. Chaque visiteur sait que demain apportera son lot de surprises et défis… et que la « reine du bref » aura, une fois encore, un train d’avance sur lui et la plupart ses suiveurs. Vous voilà prévenu : on ne guérit pas de la Sturmite…

Olivier Eyquem

 

« Pfff », premier roman d’Hélène Sturm, aux éditions Joëlle Losfeld

 
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Publié par le mars 20, 2011 dans Uncategorized

 

Signature « De Passage à Paris »

 
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Publié par le mars 19, 2011 dans Uncategorized

 

Confusion des peines, de Julien Blanc

 

Titre général de la trilogie de Julien Blanc : « Seule, la vie… » Tome I, celui-ci, tome II Joyeux, fais ton fourbi, tomme III Le temps des hommes (les deux à paraître).

La confusion des peines est la mise à plat d’un opposant irréductible. Un père mort avant sa naissance, une mère, belle, trime pour gagner sa vie, tout amour pour son fils, meurt trop tôt. Le coeur de l’enfant chavire. Julien se retrouve entre les mains de sa marraine, une femme d’un rigorisme insupportable. L’enfant grandit, multiplie les infractions à la morale, sort à pas comptés du paradis de sa mère, entre en rébellion, entasse les délits, apprend à mentir. En conséquence, il passe d’une pension religieuse à une maison de correction, ne s’amende pas, est battu, privé de dessert, jeté au cachot, les punitions ne se comptent plus, les fessées pleuvent. Julien ne croit pas à la bonté des grandes personnes. Il s’enfonce dans la délinquance. Ses aveux sont donnés sans justifications ni regrets, loin du pathétique populaire d’un Hector Malot. Ce livre surprend par sa franchise, par la sobriété du récit qui conduit le lecteur d’une réalité à une autre convaincu que tout vérité est bonne à dire, passant du dire vrai à l’évidence parce qu’un caractère qui se forme se forge contre une société qui refuse les esprits récalcitrants. Publié pour la première fois en 1943, ce lent dévoilement d’une enfance est d’une actualité brûlante. C’est un classique du genre.

 

Alfred Eibel

 

Finitude, 254 p., 20 €.

 

 
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Publié par le mars 19, 2011 dans Uncategorized

 

LE JOUR OÙ GARY COOPER EST MORT, de Michel Boujut

Heureux ceux qui peuvent, à vingt ans, traduire en actes leur morale et rallumer le flambeau d’anciennes révoltes. Chez eux, la mémoire saute parfois mystérieusement une ou deux générations, inspirant d’une guerre à l’autre les mêmes courageux et salutaires rejets.

En 1914, le sergent Maurice Boujut tomba au front trois semaines après sa mobilisation, ayant tout juste pris la mesure des mensonges dont la Patrie l’avait abreuvé. En 1961, son petit-fils, Michel, sut ce qui l’attendait dans le djebel et fit le choix difficile de déserter.

« Qu’est-ce qu’un déserteur », se demande aujourd’hui Boujut. « Un soldat perdu? Non, un civil retrouvé », et assurément mieux armé que son aïeul pour déjouer la sinistre rhétorique nationaliste. Durablement soutenu et habité par le souvenir d’une grand-mère, rendue à jamais veuve, Michel Boujut avait aussi l’avantage d’avoir lu ce que tout jeune de sa génération aurait dû lire : « La Question », bien sûr, qu’aucun de ses contemporains n’a pu oublier, mais aussi « La Permission » de Daniel Anselme, titre moins connu, soutenu en 1957 par Maurice Nadeau, et dans lequel il s’était pleinement retrouvé.

Ce double soutien, familial et intellectuel, aida Bujout à se désengluer d’une « époque de léthargie indigne et de honte rampante où toute tentative de briser le silence sur la réalité de la guerre en cours était assimilée (…)  à une entreprise de subversion communiste. »

Par l’entremise du poète surréaliste Gérard Legrand, rejoint alors la « cohorte des fugitifs » dont la plus noble figure lui paraît déjà être le Bogart du film noir de Delmer Daves LES PASSAGERS DE LA NUIT, fugitif traqué, obligé de changer totalement d’apparence pour renaître à neuf sous nos yeux.

C’est à ce stade que, très logiquement, la cinéphilie fait son entrée dans la vie de Michel Boujut, sous sa forme la plus virulente, la plus pointue en même temps que la plus exigeante. Condamné à la clandestinité, le jeune déserteur se réfugie dans une petite chambre du 17ème arrondissement, où il va passer deux semaines avant de gagner Lausanne. Durant ces « quinze jours ailleurs », il hante de midi à minuit les salles obscures du Quartier Latin, où il risque le moins d’être embarqué par la police. Le cinéma devient son havre protecteur, il en trouve son sein une autre clandestinité propice au rêve. De ces dizaines de films, absorbés en continu, Boujut dira plus tard, avec un lyrisme qu’on aimerait retrouver sous la plume, souvent bien sèche, des « professionnels de la profession » : « Ils m’ont accueilli, étreint, réconforté, délivré, oxygéné, emporté haut et loin, forgeant durablement mon imaginaire », et plus loin, « Ce sont les films eux-mêmes qui ont été mon refuge ».

Rien d’étonnant à ce que Boujut, cinéphile à vie, « scénarise » son récit, en ordonne le déroulement à la manière d’un film, y ménage des allers-retours temporels, des effets de miroir, dans la pleine conscience de « fabriquer du faux avec du vrai » (et le contraire). Cinéma et « réel », présent et passé finissent ainsi par se rejoindre dans ce court récit, par la grâce d’une écriture transparente, restituant avec autant de modestie que de véracité le climat d’une époque et la singularité d’un inflexible engagement.

Olivier Eyquem

 

Rivages, 2011, 7, 50 €

 

 
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Publié par le mars 18, 2011 dans Uncategorized

 

Les éditions le dauphin vert communiquent…

Éditions le dauphin vert

19 bis, rue Maurice Clavel

34200 Sète

04 99 04 06 94

06 99 68 55 39

E mail : Robertgordienne@wanadoo.fr

 

Les éditions Le Dauphin vert nées en 2010 se proposent de publier des récits, des  que la fiction ne viendrait pas contaminer et de réhabiliter un certain nombre d’écrivains et d’auteurs injustement oubliés ou  pas réédités.

 

Après AUTOBIOGRAPHIE de Chantal Rouanet, récit d’une femme de la génération 48 qui raconte la manière de vivre de cette époque, d’habiter, de voyager, d’aimer, de vivre sa condition de femme, d’accueillir les progrès techniques, de participer à la vie intellectuelle de son temps et à la création contemporaine entre Sète Montpellier et Avignon. Un livre salué par la presse en ces termes : « La force de ce livre, c’est de nous entretenir d’une vie ordinaire » Alfred Eibel  et : « Toute la force de son autobiographie tient dans le récit de cette vie ordinaire » Stéphanie des Horts. 161p. 16€

 

Après LES INCIVILITES d’un centenaire sétois d’Enzo de Pinchahua. Une traversée historique de Sète du temps de sa splendeur celle où le vin coulait à flot et assurait la prospérité de chacun, d’une équipe de foot qui gagnait la coupe et le championnat et d’un port qui ne désemplissait pas. Un hymne à la vie et l’occasion de découvrir le caractère bien trempé d’Enzo de Pinchahua. Un ouvrage écrit au gros sel salué par Pierre Belfond éditeur en ces termes: « ce bonhomme a droit aux oreilles et à la queue » ainsi que par  Pierre Drachline : « Toutes les pages vous enivrent ou vous soûlent, très précisément ». et par Stéphanie des Horts :«  Un enchantement rabelaisien ». 283p. 18,50€

 

Après LE DICTIONNAIRE DE L’ETANG DE THAU, de Philippe Fassanaro et Robert Gordienne, un ouvrage consacré exclusivement à l’étang de Thau avec ses villes riveraines, ses petites métiers, sa flore et sa faune. Plus de 700 articles en 250 pages et 250 photos ou illustrations en font à ce jour l’ouvrage le plus complet jamais écrit sur l’étang de Thau. Il permet également de comprendre les enjeux qui se dessinent et d’apprécier les solutions à porter à ce patrimoine exceptionnel. Salué ainsi par le Midi Libre : « A feuilleter souvent, à garder non loin de soi tout le temps » et Un trésor à classer dans la catégorie défense du patrimoine par Jacques Bruyère.  258p. 29,90€

 

TOUT SUR COLUMBO, d’Alfred Eibel et Robert Gordienne. Un dictionnaire de plus de 1000 articles pour mieux comprendre et aimer cette série culte qui pendant vingt ans a bercé quelques unes de nos meilleures soirées télévisuelles. Ainsi le lecteur saura tout ce qu’il a toujours voulu savoir sur cette série qui a duré 20 ans sans jamais avoir osé le demander. Depuis les artistes de premiers plans jusqu’à ces fameux deuxièmes rôles qui font la richesse et la vigueur du cinéma américain. Des anecdotes, des articles sur les techniques de recherche en font le seul ouvrage complet et disponible sur Columbo. 480 p. 27€

 

 

Les EDITIONS DU DAUPHIN VERT poursuivent leur route et pour l’année 2011 prévoient

 

La réédition du PHILOSOPHE DU MASET de François Dezeuze dit l’Escoutaïre. Livre truculent composé d’articles savoureux du temps où l’artiste était rédacteur au journal La Campana de Magalouna. Cet ouvrage du bien-vivre réhabilite un véritable styliste, un conteur hors pair et surtout un dessinateur remarquable. Toutes les pages baignent dans un bonheur qui semble hélas nous avoir quitté. Une redécouverte. 182p. 17 €

 

A paraître : GARDE A VUE – interviews et entretiens. D’Alfred Eibel. Série d’interviews et d’entretiens avec des écrivains et des cinéastes  de premier plan réalisés par le journaliste et critique Alfred Eibel. Une brochette allant  d’Auguste Le Breton à  Marc Villard en passant par José Giovanni ou Maurice G. Dantec. Une interview inédite de Françoise Sagan sur les dessous du Festival de Cannes, une conversation avec Fritz Lang, un lexique de Jean Dutourd,, un portrait de Georges Perros, un entretien avec Nicolas Bouvier. Une sorte d’album confidentiel d’une vingtaine d’écrivains connus et reconnus et parfois oubliés, une sorte d’intimité au centre du débat qu’on dit littéraire.

 

Enfin la réédition de Sardaigne au Cœur de Claude Schmitt sous le titre VOYAGE EN SARDAIGNE. Une traversée de la Sardaigne du nord au sud et d’est en ouest avec juste un sac à dos et de bonnes paires de chaussures. Des rencontres avec les habitants, des témoignages, une sorte de guide qui n’en sera un qu’à condition de savoir déjà voyager, de savoir écouter et de vouloir entrer en communication avec l’habitant. Et bien qu’écrit en 1960, ce récit de voyage qui a obtenu le prix Sardaigne n’a pas pris une seule ride et offre de la Sardaigne le visage souriant et intelligent d’hommes et de femmes qui nous ressemblent. Nouvelle postface de Claude Schmitt et situation des écrivains sardes.

 

BON DE COMMANDE

NOM et prénom

ADRESSE complète.

Je commande …. exemplaire(s) de : …………………………… et à cet effet, j’adresse aux Editions Le Dauphin vert, 19 bis, rue Maurice Clavel, 34200 Sète, un chèque de ….     ….€. Franco de port.

 

 
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Publié par le mars 17, 2011 dans Uncategorized

 

Meurtre d’un gigolo, de Mehmet Murat Somer

Il se passe des choses pas catholiques dans les boites de nuit d’Istanbul surtout là où se trémousse Burçat, un travesti en ce moment ravagé par la déprime suite à une histoire de coeur. Heureusement que Pompon, forte femme, qui a connu tous les plaisirs, toutes les positions, est là pour lui remonter le moral. En Burçat sommeille un limier dans l’attente d’une affaire à élucider. Aussitôt proclamé, aussitôt fait. Un conducteur de minibus vient d’être retrouvé assassiné. Les gens de la nuit découvrent qu’il s’agit de Volkan, un homme au corps sculptural, gigolo de profession. Dans un milieu où les discussions futiles sont fertiles, l’indice le plus banal intéresse Burçat qui se met immédiatement en chasse. C’est un Istanbul auquel on ne s’attend pas, décrit par un écrivain turc à succès. Un ténor du barreau marié à une riche héritière est un amateur de sensations fortes ; un financier brassant d’énormes sommes d’argent, noctambule impénitent, est soupçonné d’avoir voulu éliminer le gigolo en question. Papillonnent des hommes irréprochablement maquillés en femmes. L’humour, la drôlerie, se taillent la part du lion dans ce roman qu’on dirait une allégorie de la société, ce que Gide appelait une sotie. Fêtards, hackers et défricheurs de codes secrets entrent dans la danse, créent un ramdam impossible, se paient une belle tranche de rire ce que l’auteur cherche précisément à provoquer à chaque page. Loin de toute philosophie, ce gay savoir est des plus séduisant.

Alfred Eibel

10/18, 345 p., 8,20 €.

 
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Publié par le mars 13, 2011 dans Polar, Uncategorized