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Salim Jay : Dictionnaire des romanciers algériens

19 Nov

Un monument destiné à ceux qui ignorent la richesse de cette littérature, parfois mal mise en avant, parfois passée sous silence. Salim Jay précise : « Cette littérature offre un accès inégalable à l’intimité d’une nation, à ses joies et ses tourments ». On retrouve ici Kateb Yacine, Mohamed Dib, Rachid Boudjedra, Rachid Mimouni, Nina Bouraoui, Leïla Sebbar. Salim Jay s’est efforcé d’être le plus complet possible dans ses analyses. Il y exprime ce qui remue, n’hésite pas à citer des passages d’auteurs qu’il affectionne particulièrement, fait le récit exact de la singularité d’untel, avec le mouvement de son âme, dans le but de partager son plaisir avec celui du lecteur. Cela dit, Salim Jay n’est pas toujours tendre avec quelques écrivains, leur reprochant un abus d’adjectifs, des passages amphigouriques ou soulignant une forme de trépidation ou, plus nuancé, précisant qu’il s’agit d’un livre dérangeant ayant pour ambition de raconter le monde. En passant, on relèvera cette citation d’Hamid Nacer-Khodja : « Il n’y a qu’une seule mer, la Méditerranée, le reste, c’est de l’eau ». Je me souviens bien sûr de Salim Jay, de l’avoir rencontré ainsi que Malek Chebel et Mouloud Akkouche, et par hasard est mentionné ici le nom de Mohammed Khaïr- Eddine et bien d’autres écrivains, grâce à Armand Guibert, passeur exceptionnel entre la France et la Méditerranée.

 

Alfred Eibel.

Serge Safran Éditeur, 479 p. 27,90 €.

 

 
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Publié par le novembre 19, 2018 dans Uncategorized

 

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