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Michel Marmin, La République n’a pas besoin de savants. Entretiens avec Ludovic Maubreuil.

12 Avr

Une longue marche. Le goût de la transgression culturelle. Cela fait un demi-siècle que je connais Michel Marmin. Un homme d’une rare droiture, d’une équité exemplaire, un ami fidèle avec qui je partage les goûts, le cinéma, la littérature, la musique classique, le jazz. Son enthousiasme n’a pas de limite dès lors qu’il s’agit de défendre un film, un livre, un tableau. Lisant Michel, je me rends compte combien les années dites glorieuses le furent, dans l’inventivité, la création, le rêve dans un désordre volcanique. Cette époque s’est effacée sans crier gare. En tant que critique de cinéma, Michel s’est imposé bravant ceux qui voulaient le maintenir dans une ligne conformiste. Il a su attirer notre attention sur des réalisateurs comme Joël Séria, Jean Marbœuf, Gérard Blain, Jacques Rozier, Jean Eustache et quelques autres. Une curiosité sans limite aussi pour des domaines qu’on n’imagine pas relève la richesse de ce livre, qui s’inscrit dans une époque sans jamais tomber dans les regrets éternels trempés de larmes. Il note : « J’ai toujours eu une sympathie spontanée pour les réprouvés ». On s’apercevra à quel point ce livre sort des sentiers battus. Sans doute a-t-il révisé son jugement sur certains films. Sans doute a-t-il eu des emballements qu’il déplore aujourd’hui. Au cinéma, il se garde d’oublier l’érotisme dont l’attrait tient aussi mais pas seulement aux ravissantes créatures aujourd’hui hélas oubliées et introuvables. Il constate que la France populaire n’est plus ce qu’elle était (il suffit de lire les livres de Claude Néron). Contre, il l’est, à la séparation des genres, tous liés, articulés, renforcés. S’il faut souligner son art d’écrire, il ne faut pas oublier que Michel Marmin est aussi poète, ce qui m’amène à le rapprocher curieusement du poète chinois Li He (790- 816).

Alfred Eibel.
Pierre-Guillaume de Roux éditeur, 280 p. 20,90 €.

 
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Publié par le avril 12, 2017 dans Uncategorized

 

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