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L’une et l’autre, de François Cérésa

12 Fév

À l’allure d’un TGV file ce roman. Marc a soixante berges, l’amour et par voie de conséquence le corps en prennent un sacré coup, ça ne fait pas un pli. À penser au film Les félins, Marc finit par comprendre que la jeunesse de Melinda n’est plus au rendez-vous avec Jane Fonda et sa peau de pêche. Les critiques affluent, donnent des boutons, l’humeur mauvaise prend corps et Marc songe aux « trente glorieuses », comment les ressusciter. Bavardages, baise, blagues, boissons, bombance, bonheur, lire Henri Béraud. Le couple se crée des chapitres passablement bousculés. Rien de plus joyeux que de bêtifier. Des failles se font jour, on se sent des ailes. S’exprimer, ce vice impuni. L’humeur change selon la côte. Tous en scène pourrait-on dire. Griller une cigarette, griller sa vie. Marc et Melinda ne cessent de s’éblouir. La littérature, le cinoche, mélange de réminiscences. Ils tirent la vie comme on tire le vin ou le diable par la queue. Le couple se donne des airs bravaches. L’un rafraîchit la mémoire de l’autre et vice versa. Marc chtarbé ? Allons, allons ! Melinda caractère de cochon ? Et quoi encore ! À force de penser à la Jane de 1963, un miracle se produit après tant d’impressions éparpillées. On ne s’étonnera pas que François Cérésa pratique le steeple-chase littéraire pour secouer notre indolence.

 

Alfred Eibel.

Éditions du Rocher, 218 p., 18 €.

 
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Publié par le février 12, 2018 dans Uncategorized

 

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