Rym Sellami est une jeune enseignante tunisienne qui publie son premier recueil de poèmes dans l’attente de s’atteler à son premier roman. Elle écrit : « Quant à moi, je préfère passer encore quelques années dans mon lit à siroter une réalité bâtarde » car cueillir la joie n’est pas simple. La vie est une partie de colin-maillard sans fin. La réalité toujours entachée ; elle l’est parce que les mots n’ont plus leur valeur d’origine. Le remue-ménage du monde va vers l’épuisement. La question posée : faut-il changer de vie ou changer la vie ? Le moyen d’y parvenir n’est-il pas freiné par des compromissions obligatoires ? Chez Rym Sellami la parole jaillit sous l’impulsion de l’actualité. Forcer la rime fait surgir l’absurde d’une situation. Soyons amoureux de la vie pour ne pas nous laisser surprendre par les supercheries qui excitent l’envie. La vie est une longue métaphore, un rituel dans la ritournelle. Les facéties anticonformistes de Rym Sellami font mouche. Riches en fables, riches en audaces, riches en moqueries. Soyons l’Ali Baba de notre propre destin. La bonne formule : écouter, regarder, dédaigner les obstacles, les entraves. Chez Rym Sellami les pensées se succèdent l’une l’autre, l’une à côté de l’autre, longues, brèves, elles naissent l’une de l’autre comme chez Nazim Hikmet. Nous ravit son appel à la confiance, à la sagesse.
Alfred Eibel.
Éditions Edilivre, 188 p. 16,50 €
SEBBAH
août 17, 2016 at 9:59
Très heureux de voir Rym aussi bien accueillie dans le blog de « Fred » . Et ravi de pouvoir entrer en contact avec celui qui a pu connaitre Jean-Pierre Martinet…