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Archives du décembre 26, 2011

LIVRES À OFFRIR… Quelques suggestions des CHRONIQUES

E. M. Cioran : Œuvres, Gallimard, La Pléiade

Un pessimisme roboratif

Juan Filloy : « Op Oloop », Éditions Monsieur Toussaint Louverture

Acide, vif, mordant, âpre

« Hors Commerce », collectif rassemblant 66 auteurs aux éditions du Sandre, dont : Maurice Chappaz, Joseph Delteil, Bernard Delvaille, Georges Haldas, Jean Grosjean, Jean-Marc Lovay, Daniel Mainwaring, Albert Maltz, Yves Martin, Jean-Pierre Martinet, Georges Perros, Fernando Pessoa, Jim Thompson, Dalton Trumbo, Alexandre Vialatte.

Dashiell Hammett : « Roman », Gallimard / Quarto

Victor-Emmanuel Michelet (1861-1938) : « Contes surhumains », Éditions du Visage Vert

Ésotérisme et symbolisme

Italo Svevo : « Œuvres », Gallimard/Quarto

Tram à Trieste et mélancolie

Manotti-Doa : « L’honorable société », Gallimard/Série Noire

Dominique Manotti : « Bien connu des services de police », Folio/Policier

Quelques reprises à se remettre en mémoire…

Daniel Apruz : « L’an deux mille », Éditions Méréal

La déroute que nous subissons

Erskine Caldwell : « Nous les vivants », Gallimard

Claude Houghton : « Je ne suis pas Jonathan Scrivener » (Buchet-Chastel, préface de Henry Miller) et « Changement à vue » (Editions Begh)

L’art d’envelopper le mystère

Maurice Cury : « La barbarie sans visage », Éditions Le Temps des Cerises »

Le fric à l’échelle mondiale

Alfred Eibel

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Et aussi…

Côté cinéma : « Lang au Travail », de Bernard Eisenschitz, Éditions Les Cahiers du Cinéma

Une somme documentaire sans précédent

Pour les enfants, mais pas seulement :

Edward Gorey : « La Bicyclette Épileptique », Éditions Le Promeneur

Du merveilleux conteur et illustrateur nonsensique

Jean-Loup Chiflet : « The New Yorker – L’Humour des Femmes », Éditions Les Arènes

Après « The New Yorker – l’Humour des Chats », « The New Yorker – Les Meilleurs dessins sur la France et les Français », etc.

Olivier Eyquem

 

 
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Publié par le décembre 26, 2011 dans Uncategorized

 

Pour Genevoix, de Michel Bernard

A quinze ans, Michel Bernard découvre les récits de guerre de Maurice Genevoix (1890-1980) et ses souvenirs d’ancien combattant rassemblés en cinq volumes sous le titre Ceux de Verdun (1916-1923). C’est plus qu’une révélation, cette lecture conditionne son attitude vis à vis de la littérature, qui se justifie, dit-il, si elle donne le sentiment d’une puissance palpable, c’est-à-dire s’appuyant sur une nécessité absolue. Des années plus tard, reprenant cette lecture Michel Bernard ressent semblable urgence, le pouvoir d’approcher les personnages pris de frisson et de peur, d’entraîner le lecteur au combat, de l’amener aux éboulis, de faire voir les soldats pétrifiés dans leurs derniers gestes par un obus ; d’entendre siffler les tirs invisibles ; d’imaginer les morts en boule pelotonnés à d’autres morts ; d’éprouver ceux qui n’eurent pas la chance de sauver leur peau pris au piège d’une guerre de position dans les tranchées des agonies. L’œuvre entière de Maurice Genevoix crée chez Michel Bernard une adhésion totale. Il suit pas à pas l’itinéraire d’une vie, ce qui lie Genevoix à son pays de Loire, sa tendresse pour les gens, les bêtes, les landes, les étangs. Pour Michel Bernard, cela veut dire sentir venir à soi les mots dans leur plénitude, sauver un pan de l’histoire de France ; considérer la nostalgie comme un ferment. Tout cela était concevable grâce à l’école, à une époque où l’on apprenait le monde réel, l’école n’étant pas encore là pour panser les plaies. On perçoit dans ce livre hommage que le bel aujourd’hui n’est plus ce que nous vivons.

 

Alfred Eibel

 

La Table Ronde, 200 p., 16 €.

 

 
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Publié par le décembre 26, 2011 dans Uncategorized

 

On ne tue pas les gens, de Alain Defossé

Un homme est témoin d’un meurtre. C’est le silence. Dix années plus tard, il revoit dans une émission « Faites entrer l’accusé » cette affaire qui pour des raisons compliquées lui a imposé silence. Cet homme n’est autre qu’Alain Defossé qui refait l’itinéraire qui l’a amené à se taire, une histoire que n’aurait pas désavoué Simenon. La province en général, Chateaubriand en particulier, autrefois déployait ses attraits. Les années ont vidé cette ville de son sang faisant d’elle un corps anémié. Dans un bar appelé La Louisiane se pressent les rescapés qui n’ont pas connu le petit faste des lointains souvenirs. Ils se retrouvent dans une époque sans magnificence, fils d’une campagne perdue envahie par les fauves prêts à fracturer la quiétude campagnarde. Alain Defossé recompose ses souvenirs, découvre les mauvais plis de la ville. A sa manière il cherche à recréer « une famille fictive autour des cafés ». Turcs et manouches sont la plaie des mois d’été. Les rustauds du coin profitent du bar pour causer autour d’une bière. Didier vient de reprendre La Louisiane, un ami de l’auteur. Le poids du ciel n’annonce rien de bon. Le drame éclate, le corps d’une jeune fille vient d’être retrouvé. La ville stupéfaite, devant un crime inimaginable. Mais avant d’en arriver à ce surprenant fait-divers, Alain Defossé dévoile son caractère, nous inclut dans cette atmosphère qu’il distille. On quitte ce noir dessin à regret.

 

Alfred Eibel

 

Flammarion, 140 p., 13 €.

 

A paraître début janvier 2012.

 

 
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Publié par le décembre 26, 2011 dans Uncategorized