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Benjamin Franklin : L’art de choisir sa maîtresse et autres conseils indispensables

02 Sep

Parmi ses nombreux mérites, créateur du paratonnerre, père fondateur des États-Unis, rédacteur de la Constitution, imprimeur, journaliste, Benjamin Franklin (1706-1790) était un étonnant satiriste sous des dehors de vieux schnock. Les treize recommandations de ce volume peuvent être prises à rebours. Mieux vaut s’adjoindre une maîtresse d’âge mûr qu’une jeunesse qui vous attirera la réputation de libidineux. Il se peut qu’un homme marié tombe sur un beau-père d’une avarice sordide tout en constatant que sa épouse est un panier percé. Iconoclaste et subversif, tels Defoë et Swift, Benjamin Franklin recommande de ne jamais laisser passer un jour sans discréditer quelqu’un. Toute bonne réputation se doit d’être défaite ; toute femme d’honneur déshonorée. Tenir le crachoir en société est un art qui exige de rabattre le caquet à son entourage en une fraction de seconde. Benjamin Franklin adressait ce type de lettres à des journalistes en se donnant des airs de grand effarouché lorsqu’il apprend qu’une femme flanquée de cinq bâtards risque la prison. Mine de rien il épingle des membres éminents de la Nouvelle-Angleterre estimant que derrière leurs bonnes mines se dissimule une bande de fumistes. Il règle ses comptes laissant le lecteur médusé. Quand un raisonnement est tiré par les cheveux c’est qu’il fait mal.

Alfred Eibel

Finitude, 111 p., 13,50 €.

 
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Publié par le septembre 2, 2011 dans Uncategorized

 

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